D’anciens otages et leurs familles ont rencontré dimanche aux États-Unis Steve Witkoff, l’émissaire du président Donald Trump pour le Moyen-Orient et figure centrale dans les négociations ayant mené au précédent accord de libération d’otages à Gaza. Alex, le fils de Witkoff, a partagé une photo de cette rencontre sur les réseaux sociaux, soulignant que son père « se bat pour le retour de tous les kidnappés ».
Parmi les participants figuraient plusieurs ex-otages dont Yair Horn, Omer Shem Tov ainsi que le couple Aviva et Keith Siegel. À l’exception d’Aviva, tous ont été libérés lors du dernier accord conclu en janvier dernier.
Cette rencontre survient alors que les familles des 59 otages toujours détenus par le Hamas ont organisé diverses manifestations à travers Israël pour marquer l’année et demie qui s’est écoulée depuis les attaques du 7 octobre. Les proches des captifs ont mené des actions symboliques devant les domiciles de hauts responsables de la coalition gouvernementale, accrochant des pancartes portant l’inscription « L’histoire se souviendra ». Les proches des otages craignent plus que tout que la libération de ces derniers ne devienne un sujet secondaire, alors que le pays est secoué par une vague de protestations à caractère politique face aux limogeages annoncés du chef du Shin Bet et de la procureure générale. A cela s’ajoute la préoccupation autour des tarifs douaniers imposés par Donald Trump, qui devrait prendre une large place dans les discussions entre le président américain et Benjamin Netanyahou, arrivé à Washington pour le rencontrer.
Les parents d’Itay Chen, soldat enlevé à Gaza, ont manifesté devant la résidence de Yuli Edelstein, président de la commission des Affaires étrangères et de la Sécurité. Celui-ci est venu à leur rencontre et a accepté d’apposer un autocollant à l’effigie de leur fils sur sa voiture.
« Cinquante-neuf personnes vivent dans l’enfer, et leur sort reste incertain. Elles ont été marginalisées, » a déclaré Erez Adar, oncle de feu Tamir Adar, appelant le Premier ministre à placer « les kidnappés avant tout. Tous. D’un seul coup. »
Varda Ben Baruch, grand-mère du soldat captif Idan Alexander, a exprimé un sentiment de désespoir croissant: « Nous ressentons un sentiment difficile, comme si le retour de nos proches avait été repoussé. Nous attendons du Premier ministre qu’il conclue un accord et ramène tout le monde chez lui. »
Gil Dikman, cousin de Carmel Gat, otage assassinée à Gaza, a conclu avec émotion: « Nous sommes le témoignage vivant du danger mortel auquel sont confrontés les otages. Il n’y a qu’un mot à crier maintenant: assez. Assez de ce cauchemar.