Des dizaines de milliers de personnes – 350 000 selon les organisateurs – se sont réunies mardi soir pour appeler le gouvernement israélien à conclure un accord avec le Hamas afin d’obtenir la libération des quelque cinquante otages toujours détenus dans la bande de Gaza. Tout au long de la journée, des actions avaient eu lieu dans plusieurs villes du pays, notamment devant le bureau de l’ambassade américaine à Tel-Aviv, avant de converger vers la grande place devenue symbole de la lutte des familles.
Plusieurs rescapés et proches d’otages ont pris la parole, livrant des témoignages bouleversants. Sharon Aloni Cunio, libérée de captivité et épouse de David Cunio encore détenu, a interpellé les dirigeants : « Il y a un accord sur la table. Hamas l’accepte. Les Américains le soutiennent. Le chef d’état-major dit qu’il faut agir maintenant. Qu’attendons-nous ? ».
Noam Peri, dont le père Chaim a été assassiné en captivité, s’est adressée directement au président Trump : « Regardez ces foules. Le peuple veut la fin de la guerre et le retour des otages. Pour mon père, il est trop tard. Mais vous pouvez sauver les autres et entrer dans l’Histoire. »
Les interventions ont toutes martelé le même message : la priorité doit être le retour immédiat des otages, avant toute autre considération militaire ou politique. Nira Sharabi, veuve de Yossi assassiné en détention, a supplié le Premier ministre : « L’occupation de Gaza n’apporte rien. Rendez à nos filles au moins une tombe où pleurer. »
La soirée s’est conclue par un geste symbolique : les familles ont invité les participants à écrire des messages adressés au cabinet de sécurité. Ces notes ont ensuite été remises à l’entrée de la Kirya, quartier général de Tsahal, pour rappeler que « cinquante otages sont encore en vie à Gaza et qu’une nation entière est en otage avec eux ».