Plus d'une semaine après l'opération militaire israélienne "Un brin de chance" au Yémen, de nouveaux détails émergent sur les circonstances de l'élimination de hauts responsables du gouvernement houthi à Sanaa. L'opération, qui a failli être annulée à la dernière minute, illustre les défis de coordination des frappes ciblées à longue distance.

Jeudi dernier, aux premières heures, les services de renseignement israéliens ont été informés qu'une réunion gouvernementale confidentielle devait se tenir dans la capitale yéménite. Le Premier ministre houthi et ses principaux ministres devaient y participer. Les avions de l'armée de l'air israélienne ont immédiatement décollé en direction de leur objectif.

Cependant, quelques minutes avant l'attaque programmée, l'ordre d'interrompre la mission a été donné. Pendant une heure et demie, les pilotes ont maintenu leur position dans l'espace aérien yéménite, en attente d'une confirmation de la présence de l'ensemble des dirigeants visés. Cette confirmation tardant à venir, les appareils ont initialement reçu l'ordre de regagner Israël.

Un retournement de situation décisif

Après l'annulation de l'opération, une information fiable est finalement parvenue aux autorités : la réunion avait bien lieu et tous les dirigeants houthis étaient présents. Les avions, déjà en route vers Israël, ont fait demi-tour. Quinze minutes plus tard, ils frappaient leur cible désignée.

Bilan de l'attaque : le Premier ministre houthi et au moins neuf de ses ministres ont été éliminés. Tsahal qualifie l'opération de "réussite totale".

Cette semaine, l'armée israélienne a publié la liste des responsables houthis tués et survivants. Concernant le sort du chef d'état-major et du ministre de la Défense houthis, le porte-parole de Tsahal indique qu'il demeure "encore inconnu", laissant entendre qu'ils pourraient également avoir été éliminés dans l'attaque.