C’est un tournant que Paris n’avait plus envisagé depuis plus de vingt ans : la France s’apprête à réintroduire un service militaire volontaire, un projet travaillé en coulisses et confirmé ces derniers jours par Public Sénat et Le Point. Dans un contexte international explosif – guerre en Ukraine, confrontation Israël-Iran, instabilité du Moyen-Orient – l’Élysée admet désormais la nécessité de renforcer la préparation nationale.
Au sommet du G20, Emmanuel Macron a résumé la nouvelle doctrine française : « La nation doit renforcer sa capacité de mobilisation. »
Selon Le Point, le dispositif viserait entre 10 000 et 50 000 jeunes par an, pour dix mois sous drapeau, avec rémunération. Les objectifs sont clairement identifiés : restaurer la cohésion nationale, étoffer une réserve jugée trop faible et préparer la jeunesse à des scénarios de crise majeurs.
Les chiffres actuels parlent d’eux-mêmes : environ 200 000 militaires et 47 000 réservistes, des effectifs en-deçà de ce que l’armée française juge nécessaire face à l’évolution des menaces. Public Sénat confirme que le projet est bel et bien sur la table du président et que l’exécutif « s’engage dans cette voie-là ».
Le SNU, lui, semble définitivement enterré. Souvent critiqué, jamais réellement opérationnel, il pourrait être remplacé par ce service volontaire « nouvelle génération », beaucoup plus ambitieux et surtout véritablement militaire.
Si l’annonce attendue jeudi se confirme, la France assumera un changement d’ère : redevenir une nation capable de mobiliser rapidement sa jeunesse et d’affronter un monde devenu plus dur, plus incertain et plus violent.