Samedi dernier une messe en hommage à Philippe Pétain s'est tenue à Verdun organisée par ''l’association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain''.

Son président Jacques Boncompain a même déclaré à la sortie de l'office religieux que Pétain avait été ''le premier résistant de France''.

Le maire de la ville avait tenté d'interdire la tenue de cette messe mais la justice administrative l'a autorisée.

Le parquet de Verdun a ouvert une enquête pour contestation de crime contre l’humanité qui vise aussi le prêtre qui a célébré la messe. Le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, a également déposé plainte contre les propos révisionnistes tenus en marge de cet hommage.

Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a condamné cette cérémonie qu'il a qualifiée de ''tentative de réhabilitation d'une figure liée à la collaboration et à l'oppression''.
Yonathan Arfi, le président du CRIF, a lui aussi réagi: ''Le Crif met en garde contre toute réhabilitation de Pétain. Le 15 août 1945, Philippe Pétain était jugé coupable d'intelligence avec l’ennemi, de haute trahison et frappé d'indignité nationale : lui rendre aujourd'hui hommage dans une messe, c'est trahir la République. Cet hommage indécent au responsable de lois antisémites ctiminelles est une injure à la mémoire des 76 000 déportés juifs de France, que les collaborateurs zélés du régime de Vichy ont livrés aux nazis. Célébrer une messe pour Pétain, c'est faire l'apologie de la collaboration et réhabiliter un traître à la patrie'', a-t-il écrit sur son compte X.