Israël

Tsahal rend son enquête sur les événements du 7 octobre dans le kibboutz Nir Itzhak

3 minutes
25 avril 2025

ParGuitel Benishay

Tsahal rend son enquête sur les événements du 7 octobre dans le kibboutz Nir Itzhak
Photo by Abed Rahim Khatib/Flash90

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Un rapport opérationnel publié ce vendredi dévoile les détails du combat survenu le 7 octobre 2023 dans le kibboutz Nir Yitzhak, lorsque 85 terroristes ont pénétré dans la localité en trois vagues. Neuf civils ont été tués lors de l’attaque, dont six membres de la cellule de sécurité locale. Selon le rapport, l’armée israélienne a échoué à protéger le kibboutz, mais l’héroïsme de ses habitants a permis d’éviter un massacre encore plus lourd.

Malgré les exécutions, enlèvements et pillages perpétrés par les terroristes, les membres de la cellule d’urgence, épaulés par des habitants, ont opposé une résistance farouche. Leur combat, mené sans renforts immédiats et dans des conditions extrêmes, a sauvé de nombreuses vies.

Le kibboutz a perdu huit de ses habitants le 7 octobre. Les six membres de la cellule de sécurité : Lior Rodaif, Tal Haymi, Oren Goldin, Yaron Shahar, Boaz Avraham, Ofek Erazi ; Ofir Melman, soldat de Tsahal qui combattait au poste militaire de Soufa à proximité ; et Ella Hamoui, assassinée lors de la fête Nova. Les corps de Haymi et Rodaif se trouvent encore à Gaza. Le corps de Goldin a été rapatrié en Israël lors d’une opération militaire en juillet dernier, près de dix mois après son enlèvement. Ont été enlevés vivants depuis le kibboutz : Clara Marman, Gabriela et Maya Layemberg, libérées lors du premier échange ; et Luis Har et Fernando Marman, secourus lors d’une opération militaire à Rafah.

Le rapport pointe des failles majeures : absence de préparation face à une attaque massive coordonnée sur des dizaines de sites, rupture dans la chaîne de commandement, et lenteur dans l’envoi de renforts. Des décisions locales, comme l’envoi d’un char vers une position stratégique, ont permis de limiter l’ampleur de l’attaque, mais le manque de coordination avec les forces locales a pesé lourd.

Tsahal a présenté les conclusions du rapport aux habitants, mais ces derniers dénoncent de nombreux manquements. Selon eux, certains témoins clés – dont des civils impliqués dans les combats ou d’anciens otages – n’ont pas été interrogés. « Le kibboutz a été abandonné », affirment des résidents. « Nos membres ont combattu seuls, sans aide, face à des dizaines de terroristes. »

Selon les habitants, l’attaque a touché environ 60 maisons. Malgré l’envoi de renforts, aucune force n’est arrivée avant 13h30. Le combat dans le camp de « Soufa » et d’autres affrontements ont retardé l’arrivée des troupes. À partir de 13h30, des unités de Lotar (contre-terrorisme) et de Duvdevan sont arrivées, se sont jointes à la cellule de sécurité et ont fouillé le kibboutz, sans rencontrer de terroristes. Une unité blindée a opéré à l’extérieur du kibboutz et a éliminé des terroristes dans les champs environnants. À 20h00, tous les habitants ont été évacués de leurs maisons vers le centre du kibboutz.

Le rapport conclut que Tsahal n’était pas prêt à faire face à une attaque d’une telle ampleur, et appelle à renforcer la préparation, la coordination avec les forces locales, et la transmission d’informations en temps réel.

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