La question de la mise en place d’une commission d’enquête d’État sur leLa question de la mise en place d’une commission d’enquête d’État sur le massacre du 7 octobre a de nouveau été débattue ce lundi en conseil des ministres. Au terme de la réunion, le gouvernement a décidé qu’"en raison de l’intensification des combats à Gaza", le moment n’était pas propice à l’ouverture d’une telle enquête. Une proposition de loi sera cependant élaborée pour créer une "commission spéciale" qui ne sera pas officielle selon la loi israélienne. Un rapport d’étape sera transmis à la Cour suprême dans les 90 jours.
Certains ministres, comme Shlomo Karhi, estiment que c’est à la Knesset de nommer une commission composée d’experts, et non à la Cour suprême. D’autres, comme Amichai Chikli ou Yoav Kisch, demandent une enquête rétroactive sur les défaillances précédant le 7 octobre, mais refusent une procédure dirigée par ceux qu’ils jugent "politisés".
La conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, a dénoncé une entrave à la recherche de la vérité. Plusieurs ministres l’ont accusée d’agir pour faire tomber le gouvernement et ont exprimé leur défiance, tout comme envers le juge Yitzhak Amit, pressenti pour diriger une éventuelle commission d’enquête.
La conseillère juridique a rappelé que de nombreux hauts responsables militaires ont déjà quitté leurs fonctions, rendant l’enquête urgente. Le collectif "Conseil d’Octobre", représentant plus de 1 500 familles touchées, a dénoncé un conflit d’intérêts flagrant et déclaré : "On ne peut pas laisser les responsables choisir leurs enquêteurs."