Sur fond de pénurie de soldats et d’approbation des plans pour l’élargissement de l’opération à Gaza, le chef d’état-major, le général Eyal Zamir, a donné l’ordre d’étendre immédiatement l’envoi des convocations aux étudiants des yeshivot. Une annonce qui a provoqué une levée de boucliers dans le secteur haredi. Lors d’un rassemblement d’urgence à Bnei Brak, le rav Dov Landau, figure influente du monde religieux, a averti : « Nous n’accepterons pas ces décrets. Toutes les options sont sur la table. »
Le député Moshe Abutbul du Shas a renchéri : « Qu’on ne nous teste pas. La coalition est sur le point d’exploser. » Dans les rangs de Judaïsme unifié de la Torah, certains menacent de boycotter les votes à la Knesset. D’autres ironisent : « Pour l’instant, la seule difficulté pour les étudiants en yeshiva, c’est de ne pas pouvoir voyager à l’étranger. »
En parallèle, le mouvement « Mères au front » a salué la décision du général Zamir exigeant l’envoi immédiat de 80 000 convocations. Même son de cloche du côté d’« Achim laNeshek », qui appelle à un vrai passage à l’action et à des sanctions contre les objecteurs de conscience : « L’égalité devant le service militaire ne peut plus attendre. »
Cette tempête politique survient alors que la Cour suprême exige des réponses sur le non-recrutement des haredim, et que le président de la commission de la Défense, Yuli Edelstein, insiste : « On ne peut pas faire la guerre sans effectifs. » En réaction, les partis haredim devraient intensifier la pression pour faire adopter la loi sur la conscription —et laissent même planer la menace d’un éclatement de la coalition.