L’aéroport international de Sanaa, capitale du Yémen, a été totalement paralysé ce mercredi à la suite d’une frappe aérienne israélienne ayant causé des destructions majeures. Selon le directeur de l’établissement, l’attaque a entraîné la suspension immédiate de toutes les liaisons aériennes "jusqu’à nouvel ordre". Le bilan matériel est lourd : trois avions de la compagnie nationale ont été entièrement détruits, les halls d’embarquement ont été "pulvérisés avec tous les équipements qu’ils contenaient", et le bâtiment d’approvisionnement a été rasé. Le montant total des dégâts est estimé à environ 500 millions de dollars.
Toujours selon les autorités aéroportuaires, Israël aurait employé deux types de missiles, dont l’un "particulièrement destructeur", et visé délibérément la piste de décollage avec quatre missiles distincts. Les images relayées par les médias montrent des infrastructures largement endommagées et des carcasses d’avions calcinées.
Cette attaque a également eu des répercussions humaines : des milliers de passagers se retrouvent désormais bloqués, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, incapables de rejoindre leurs destinations faute de liaisons aériennes.
À Jérusalem, la décision inattendue de Donald Trump, annoncée la veille au soir, de cesser les frappes américaines contre les Houthis, a été accueillie avec surprise et inquiétude. Ce retrait américain pourrait laisser Israël plus exposé aux attaques de la milice yéménite, qui a récemment intensifié ses menaces et ses tirs en direction d'Israël, notamment via des missiles de longue portée et des drones depuis le territoire yéménite.