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Compte X d’Elmo piraté : des messages antisémites appelant à tuer les Juifs

Dimanche soir, le célèbre personnage pour enfants Elmo a vu son compte piraté sur X, où des messages haineux et violents contre les Juifs ont été diffusés.

2 minutes
14 juillet 2025

ParDelphine Miller

Compte X d’Elmo piraté : des messages antisémites appelant à tuer les Juifs
Wikipedia

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Le compte officiel X (anciennement Twitter) d’Elmo, icône de l’émission pour enfants Sesame Street, a été la cible d’un piratage dimanche soir. Pendant plusieurs minutes, des messages d'une extrême violence antisémite ont été publiés, appelant notamment à "tuer tous les Juifs" et affirmant que "les Juifs contrôlent le monde et doivent être exterminés".

Parmi les publications, on pouvait lire :

"Elmo dit QUE TOUS LES JUIFS DOIVENT MOURIR. F--K LES JUIFS. DONALD TRUMP EST LA MARIONNETTE DE NETANYAHU CAR IL EST DANS LES DOSSIERS EPSTEIN."

Une autre publication demandait à Donald Trump de "libérer les dossiers", dans un langage obscène faisant allusion à des crimes pédocriminels, tandis qu’un message précédent montrait Elmo sur la lune avec une mention au monde des cryptomonnaies :

"Joyeux jour du record des cryptos, tout le monde ! De la part d’Elmo et @onchainstudios. To the moon !!"

Ces contenus ont été supprimés rapidement, moins d’une heure après leur publication. Dans une déclaration relayée par Fox News Digital, Sesame Workshop – l’organisation derrière Sesame Street – a confirmé :

"Le compte X d’Elmo a été compromis aujourd’hui par un pirate inconnu, qui a publié des messages abjects, y compris antisémites et racistes. Nous travaillons à rétablir le contrôle total du compte."

Créée en 1969, Sesame Street est une émission culte de la télévision publique américaine, diffusée notamment sur PBS. Elle a connu des déclinaisons dans plusieurs pays, y compris en Israël. En mai dernier, elle avait déjà fait les gros titres lorsque le président Donald Trump avait annoncé la fin des financements fédéraux pour NPR et PBS.

Cet incident, bien que rapidement contenu, soulève à nouveau la question de la sécurité des comptes institutionnels sur les réseaux sociaux, et rappelle la facilité avec laquelle des discours de haine peuvent se propager en ligne.