Le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, a accordé une interview cette nuit (samedi à dimanche) à la chaine américaine Fox News. Il est revenu sur la guerre en Iran, sa relation avec Donald Trump et l'accord en cours de négociations concernant les otages.
''L'Iran avait considérablement accéléré sa course au nucléaire''
Sur l'Iran, Netanyahou a justifié l'intervention israélienne en expliquant que l'Iran avait considérablement accéléré son programme nucléaire après l'élimination de Nasrallah. ''Contrairement aux autres puissances nucléaires, ils n'auraient pas hésité à s’en servir pour nous anéantir'', a-t-il déclaré. Il a également évoqué la montée en puissance préoccupante du programme balistique iranien : ''Ils développaient des milliers de missiles balistiques pesant une tonne chacun, capables d’atteindre des vitesses huit fois supérieures à celle du son''.
Et d'ajouter: ''Nous avons choisi d’agir, car ne rien faire aurait signé notre disparition. Nous avons retardé leur programme nucléaire de dix ans. Cette fois, il s’agissait d’un point de non-retour''.
Une coopération ''sans précédent'' avec les Etats-Unis
Netanyahou a loué l'attitude de Trump et a qualifié la coopération avec les Etats-Unis de ''particulière'' et ''sans précédent''. Il a salué son partenariat avec le président américain fondé sur ''la confiance et le dialogue ouvert'': ''Nous n'avons jamais eu un tel ami à la Maison Blanche''.
Il a insisté sur le fait que Trump méritait un prix Nobel de la paix pour son action diplomatique dans le monde, notamment les Accords d’Abraham.
Dans un passage plus léger, il a aussi confié que Trump avait ''un sens de l’humour incroyable'', ajoutant : ''Il peut vous faire mourir de rire''.
"Je veux ramener tout le monde''
Sur les négociations en cours pour la libération des otages, Netanyahou a martelé: ''Je veux ramener tout le monde. Nous travaillons autour d'un accord permettant le retour de la moitié des otages, vivants et morts, sur une période de 60 jours, j'espère que cela se concrétisera''.
Il a réaffirmé son engagement : ''Nous allons récupérer tous nos otages, éradiquer le Hamas et faire en sorte que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour Israël''.
Le huitième front
Pour finir, le Premier ministre israélien a critiqué l'attitude de la presse occidentale l'accusant de ''propager des mensonges à la vitesse de la lumière'' et de faire de la désinformation pour tout ce qui concerne Israël. Il a qualifié cette lutte contre la désinformation de « huitième front » du conflit.