Une rencontre diplomatique historique qui pourrait marquer un tournant dans les relations israélo-syriennes. Des diplomates israéliens et syriens de haut rang doivent s'entretenir en Azerbaïdjan, selon des informations rapportées samedi par l'agence française AFP et le journal saoudien Al-Hadath.
La zone tampon du Golan au centre des discussions
Cette rencontre inédite devrait porter sur la zone tampon établie par Tsahal sur le plateau du Golan syrien suite à la chute du régime de Bachar al-Assad. Cette question territoriale constitue l'un des principaux points de friction entre les deux pays depuis la transition politique syrienne.
Les pourparlers se déroulent parallèlement à la visite du nouveau président syrien Ahmed al-Sharaa à Bakou, où il doit rencontrer le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Toutefois, une source diplomatique à Damas a précisé qu'al-Sharaa ne devrait pas participer directement à la rencontre entre les représentants israéliens et syriens.
Cette rencontre s'inscrit dans une série de contacts diplomatiques entre les deux pays observés ces dernières semaines. Plusieurs rapports ont fait état de pourparlers directs et indirects entre la Syrie et Israël, visant à explorer les possibilités d'un accord de normalisation entre les deux nations.
Positions divergentes sur le statut du Golan
Les négociations révèlent des positions encore éloignées entre les parties. Selon les informations disponibles, Damas exige la fin des attaques israéliennes sur son territoire et le retour à l'accord de séparation des forces de 1974, qui avait établi une zone démilitarisée sur le plateau du Golan après la guerre de Kippour.
De son côté, Israël plaide pour la création d'une zone tampon permanente, arguant de considérations sécuritaires liées à l'instabilité régionale et à la nécessité de protéger ses frontières nord face aux nouvelles autorités syriennes.
Le choix de l'Azerbaïdjan comme lieu de rencontre n'est pas anodin. Bakou entretient des relations diplomatiques avec les deux pays et pourrait jouer un rôle de médiateur dans ces discussions sensibles. La présence simultanée du président syrien dans la capitale azerbaïdjanaise offre un cadre diplomatique favorable à ces premiers contacts officiels.