Selon une révélation exclusive du Daily Telegraph, un commando iranien prévoyait de frapper l’ambassade israélienne à Londres. L’opération a été stoppée in extremis, à peine quelques heures avant son exécution. Huit suspects, dont sept citoyens iraniens, ont été interpellés lors de deux vastes opérations antiterroristes menées ce week-end au Royaume-Uni.
Cinq d’entre eux, selon les autorités, étaient impliqués dans une cellule planifiant une attaque contre un site spécifique, identifié depuis comme étant l’ambassade d’Israël. D’autres sources évoquent également la possibilité qu’un lieu de culte juif ait été ciblé.
Les arrestations ont eu lieu dans plusieurs villes : Swindon, Londres-Ouest, Stockport, Rochdale et Manchester. À Rochdale, l’intervention spectaculaire d’une trentaine d’agents lourdement armés – dont des commandos de l’unité d’élite SAS – a été filmée. Les images montrent un homme d’une quarantaine d’années, torse nu, maîtrisé sous la menace d’armes automatiques. À Swindon, un autre suspect a été arrêté en pleine rue par des forces masquées.
La ministre de l’Intérieur britannique, Yvette Cooper, a qualifié ces opérations de "parmi les plus importantes de ces dernières années". Sans confirmer explicitement un lien avec le régime iranien, elle a reconnu que "des citoyens iraniens sont impliqués dans les deux enquêtes" en cours.
Une seconde cellule présumée, également composée d’Iraniens, a été démantelée quelques heures plus tôt. Elle est soupçonnée d’activités d’espionnage et aurait pu être alertée par les premières arrestations, ce qui a justifié une intervention préventive.
Le contexte est particulièrement sensible : le Royaume-Uni fait face depuis plusieurs années à une intensification des activités iraniennes sur son sol. Le MI5, service de renseignement intérieur britannique, a révélé que plus de 20 complots liés à Téhéran ont été déjoués depuis début 2022. En mars dernier, un journaliste iranien en exil, Pouria Zeraati, présentateur de la chaîne "Iran International" basée à Londres, a été poignardé devant son domicile. Deux ressortissants roumains soupçonnés de l’agression sont actuellement en attente d’extradition vers le Royaume-Uni.