L'ex-otage Emily Damari a écrit une lettre au comité Pulitzer dans laquelle elle s'indigne de la remise du prix du même nom à Mosab Abu Toha, un journaliste ouvertement antisémite et qui a remis en question le statut d'otages des Israéliens capturés et contesté les circonstances de la mort de la famille Bibas.
« Ce n’est pas un homme particulièrement courageux, c’est l’équivalent moderne d’un négationniste de la Shoah », a écrit Damari. « C’est l’homme qui, en janvier, a mis en doute le fait même que j’étais otage. Il a publié un post à mon sujet sur Facebook et a demandé : "Comment se fait-il que cette fille soit qualifiée d'otage ?" Il a nié le meurtre de la famille Bibas. »
Elle a également précisé : « Il a mis en doute le fait qu’Agam Berger ait réellement été otage. Ce ne sont pas des jeux de mots — ce sont des dénis explicites d’atrocités documentées. »
« Vous prétendez honorer un journalisme qui sanctifie la vérité, la démocratie et la dignité humaine, et pourtant vous avez choisi de porter aux nues une voix qui nie la vérité, efface les victimes et déshonore la mémoire des assassinés. Vous ne voyez pas ce que cela signifie ? Musab Abu Toha n’est pas un homme particulièrement courageux. »
« En lui accordant cet honneur, vous vous êtes associés à lui dans ce négationnisme. Ce n’est pas une question politique. C’est une question d’humanité. Et aujourd’hui, vous avez échoué. »