Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a formellement démenti un rapport de la chaîne américaine Fox News faisant état de l’existence d’un site nucléaire clandestin dans la province de Semnan, au nord de l’Iran, prétendument actif depuis une dizaine d’années. Selon le média, des images satellites récentes montreraient des activités suspectes sur ce site, suggérant des violations de l’accord sur le nucléaire iranien.
En réponse, Araghchi a accusé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de tenter de torpiller les discussions en cours entre Téhéran et Washington sur une possible relance de l’accord de 2015 -JCPOA-, dont les États-Unis se sont retirés en 2018 sous l’administration Trump.
« À chaque fois que des pourparlers reprennent avec les Américains, de nouvelles images satellites apparaissent, accompagnées de déclarations alarmistes destinées à semer le doute. Netanyahu, qui a perdu toute crédibilité, s’efforce encore de dicter ses conditions à l’administration Trump par l’intermédiaire de ses relais », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne anciennement négociateur sur le nucléaire.
Israël, de son côté, considère depuis toujours le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle. Le pays accuse régulièrement la République islamique de dissimuler des activités militaires sous couvert de recherche civile. Les autorités israéliennes n’ont pas commenté officiellement ce dernier rapport, mais Netanyahu a plusieurs fois exhorté les puissances occidentales à maintenir une ligne dure contre Téhéran, notamment en brandissant lors de précédentes Assemblées générales de l’ONU des images de sites suspects.
Ce nouvel épisode survient dans un contexte particulièrement tendu, alors que les États-Unis et l’Iran explorent prudemment une reprise du dialogue sur la question du nucléaire par l’intermédiaire d’Oman et du Qatar, et du soutien de l’Iran aux groupes terroristes, notamment le Hezbollah libanais et les Houthis au Yémen.