Israël

Ils ont perdu leur fils pendant son service militaire, et fondent "La Maison d'Itaï",

Il y a cinq ans, le soldat de la brigade Golani, le caporal Itaï Saban, décédait et pour perpétuer sa mémoire, ses parents ont créé un foyer pour soldats seuls

3 minutes
11 mai 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Ils ont perdu leur fils pendant son service militaire, et fondent "La Maison d'Itaï",
Crédit : autorisation de la famille

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En juin 2020, le caporal Itaï Saban tombait chez lui après avoir terminé la marche du beret, il n’avait que 18 ans et demi. Cinq ans plus tard, ses parents, Adi et Avi Saban, ont transformé leur douleur en don de soi , et créé à Kiryat Haïm la Maison d’Itaï", cinq chambres entièrement meublées, une grande cuisine, un salon confortable et une salle à manger, destinée à accueillir cinq soldats sans famille en Israël. "Ce n’est pas juste un endroit pour dormir", expliquent-ils. "Il y aura ici des repas de Shabbat et de fête, une étreinte chaleureuse, une oreille attentive. On veut qu’ils aient le sentiment d’avoir un foyer, quelqu’un qui les attend avec l’odeur du ragoût sur le feu, un lit propre et du linge plié. Quelqu’un qui leur demande comment s’est passée la semaine. C’est ça, toute l’essence de cette maison."".

D’autres familles ont déjà manifesté leur volonté d’adopter symboliquement des soldats seuls, confie le père Avi. "Ce n’est ni un hôtel ni un logement provisoire. C’est leur maison pour toute la durée de leur service, et il y aura toujours quelqu’un pour veiller sur eux."

Il renchérit : "Ils sauront qu’ils peuvent nous appeler à tout moment. On sera là pour eux, comme une seconde famille. Cette maison incarne parfaitement l’esprit d’Itaï. Sa générosité, son côté sociable… c’est exactement lui. On veut que cette maison soit joyeuse, animée par des jeunes. Je suis certaine qu’on recevra plus que ce qu’on donne. Ce sera une maison pleine de vie, de chaleur, avec des jeunes du même âge qu’Itaï. Aujourd’hui, ce vide est immense."

Quand on demande à ses parents ce qu’Itaï aurait pensé de cette initiative, ils sourient, les larmes aux yeux : "IIl aurait adoré. Il serait venu s’asseoir avec eux, rigoler, écouter leurs histoires. Il aimait les gens, il aimait rire. Son message, c’était d’aimer, de faire le bien, de se réjouir – et maintenant, ce message passera par nous".

Les deux parents décrivent un jeune homme plein de vie, au rire éclatant, au cœur immense. "C’était un garçon joyeux, drôle, qui répandait la bonne humeur, plein de chaleur humaine, un grand frère formidable', dit Adi. "Il était très entouré, et disait toujours qu’il avait de la chance."

Avi se souvient d’un épisode marquant : "Lors d’un séjour au ski, on s’est retrouvés entre Israéliens autour d’un repas. Itaï a remarqué un homme, un Israélien lui aussi, assis seul. Il m’a dit : 'Va l’inviter, qu’il mange avec nous'. Il aimait les marques, c’est vrai, mais il avait un cœur en or. Ce jour-là, je me suis dit : ‘Quel gamin exceptionnel’."

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Commentaires

BARKOHVA 5/11/2025

Ça s'appelle le Don de Soi . J'espère très très fort que ça fera des Emules .