Nouvel épisode de tension entre Le Caire et Jérusalem. Selon une source au sein du ministère égyptien des Affaires étrangères, l’Égypte a décidé de ne pas nommer de nouvel ambassadeur en Israël, en réaction à l’annonce par Tsahal d’une intensification prochaine de l’offensive terrestre dans la bande de Gaza, dans le cadre de l’opération "Chariots de Gédéon".

Dans le même temps, le  Caire refuse depuis cinq mois de valider la nomination du nouvel ambassadeur israélien en Égypte, Ouri Rotman. Ce dernier, officiellement désigné par Jérusalem, attend toujours son agrément présidentiel pour rejoindre son poste. Le précédent ambassadeur égyptien, Khaled Azmi, a quitté Israël il y a un an. Depuis, la chancellerie égyptienne à Tel-Aviv fonctionne sans chef de mission.

Prévu pour occuper ce poste stratégique, le diplomate chevronné Tarek Dahdouh, ancien ambassadeur au Pakistan, a finalement été nommé en France. Une promotion qui reflète, selon les observateurs, la réticence croissante du régime égyptien à renforcer ses liens avec Israël alors que la guerre à Gaza s’enlise.

La révélation du scandale du "QatarGate" et le recul du rôle du Caire dans les négociations avec le Hamas, désormais dominées par Doha, ont également contribué à la détérioration des relations. En coulisses, les responsables égyptiens laissent entendre que "tous les scénarios restent ouverts".