Hier soir (samedi), le médecin humanitaire Raphaël Pitti était l'invité de l'émission 'Quelle époque' présentée par Léa Salamé sur la chaine du service public France 2.
Ce dernier a déroulé un discours anti-israélien présentant la situation à Gaza comme catastrophique et affirmant que les enfants y meurent de faim. Il a dénié le lien entre la guerre qui se déroule actuellement et les massacres du 7 octobre et considéré que les Juifs se comportent comme des nazis.
''On ne peut pas considérer que ce qu'il s'est passé le 7 octobre puisse expliquer ce qui se passe aujourd'hui à Gaza et on ne peut pas y faire référence pour tenter d'expliquer et d'une certaine manière d'excuser ce qui est en train de s'y passer vis-à-vis de la population palestinienne. Je voudrais qu'on arrête de raccrocher l'un à l'autre'', a-t-il déclaré.
Puis il s'est appuyé sur les récentes prises de position de Delphine Horvilleur et d'Anne Sinclair contre la guerre à Gaza et le gouvernement israélien pour enfoncer le clou: ''D'ailleurs les prises de parole d'Horvilleur ou de Mme Sinclair sont très nettes, cela ne peut pas se faire, cela n'est pas vrai, cela ne peut pas s'expliquer. On ne peut pas tuer 50000 enfants, on ne peut pas affamer 2 millions de personnes depuis maintenant 2 mois. Je me suis toujours gardé de parler de génocide mais maintenant tout est caractérisé, cette volonté de tuer, de détruire et ensuite de déplacer l'ensemble de la population''.
Ensuite, le médecin, qui était candidat aux dernières élections législatives sur la liste du Nouveau Front Populaire, s'est lancé dans une leçon de morale à l'attention de la communauté juive: ''Il aurait été normal que la communauté juive installée en Israël soit pour nous la conscience de l'humanité après ce qu'ils avaient vécu à travers la Shoah. A chaque crime contre l'Humanité, les Juifs auraient dû être là pour nous rappeler, attention où allez-vous. Or c'est totalement l'inverse qui se passe''. Pitti ajoute: ''On en arrive même à un Netanyahou qui réécrit l'histoire et qui dit qu'Hitler au fond n'avait pas l'intention de tuer des Juifs. Quand on en arrive à des gens comme ça qui réécrivent l'histoire au nom des Juifs, c'est inacceptable''.
Puis il nazifie Israël: ''On est en train d'entrer dans l'ère de la barbarie. Ce sont des barbares qui s'ingénient à vouloir massacrer l'ensemble de la population palestinienne. Les images que nous avons de ces enfants totalement dénutris, ce sont des images inacceptables, c'est ce que l'on a vu pendant la dernière guerre, c'est ce que l'on a vu dans les camps de concentration''.
L'animateur Thierry Ardisson qui était également présent sur le plateau a renchéri: ''Oui, je crois que vous avez raison quand vous dites c'est exactement comme, c'est Auschwitz quoi. C'est fou que ce soit les Juifs, enfin, les Israéliens''.
Le médecin rebondit: ''J'attends que les Israéliens fassent leur révolution. Il faut que ce soit eux qui se débarrassent de Netanyahou. Il faut qu'ils aient cette capacité de se relever et de dire ça suffit. Il faut les faire dégager, ce serait bien pour leur âme''.
Pour Pitti, le Hamas ne détourne pas l'aide humanitaire et Israël se sert de ce prétexte qu'il considère comme fallacieux pour empêcher la nourriture d'entrer à Gaza: ''C'est faux, la nourriture est distribuée par l'ONU, que le Hamas en prenne c'est évident, même si 10% est pris par le Hamas qu'il le prenne'', affirme-t-il.
Thierry Ardisson a conclu en disant: ''Nos enfants, nos petits-enfants nous demanderont pourquoi nous n'avons rien fait à Gaza alors que nous savions'', comparant une fois encore la situation à Gaza à celle dans les camps de concentration pendant la Shoah.
Sur le plateau, la journaliste Appoline de Malherbe n'a pas réagi à ces comparaisons odieuses, ni Léa Salamé. Les otages, quant à eux, ont été mentionnés une seule fois, par Salamé dans une question. Le médecin humanitaire n'a pas jugé nécessaire d'en parler.