Israël

Benyamin Netanyahu : le Hamas pourrait libérer Idan Alexander, un geste envers Trump

C'est ce qu'a suggéré le Premier ministre Benyamin Netanyahu devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, réunie à huis clos,

3 minutes
11 mai 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Benyamin Netanyahu : le Hamas pourrait libérer Idan Alexander, un geste envers Trump
Autorisation de la famille

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Alors que les tensions entre Benyamin Netanyahu et Donald Trump ne sont plus un secret, plusieurs sources palestiniennes ont indiqué à Reuters et à Al Jazeera que le Hamas aurait repris des discussions avec l’administration américaine sur un éventuel cessez-le-feu à Gaza, ainsi que sur l’avenir de l’enclave. La Maison-Blanche n’a pas démenti. « Les efforts de Witkoff et de son équipe se poursuivent », a simplement déclaré un porte-parole.

Devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, réunie à huis clos, le Premier ministre israélien a fait allusion à une possible libération prochaine d’Idan Alexander, un soldat israélien également citoyen américain.. « Nous traversons des jours critiques, et je ne peux pas tout dire », a-t-il affirmé. Il aurait évoqué une première phase du plan Witkoff, sans toutefois préciser s’il s’agit d’un échange concernant 11 otages vivants ou seulement une partie d’entre eux. Plusieurs élus présents ont jugé ses propos confus et ambigus.

Washington continue d’insister sur la responsabilité du Hamas dans le déclenchement de la guerre. « Nous voulons la paix et exigeons la libération immédiate des otages. Notre soutien à Israël est total », a rappelé un représentant américain, précisant que Trump avait averti le Hamas des conséquences s’il ne libérait pas Idan Alexander, ainsi que les dépouilles de quatre citoyens américains.

Selon NBC, l’ancien président Trump aurait exprimé son exaspération face à l’opération israélienne « Chars de Gédéon » à Gaza, qu’il juge contre-productive et nuisible aux efforts de reconstruction. Des sources proches de l’administration parlent même d’un « effort vain ».

Autre point de discorde : l’Iran. Netanyahou espérait obtenir, lors d’une récente visite à Washington, un engagement clair d’appui aérien en cas de frappe israélienne. Trump lui aurait opposé une fin de non-recevoir, préférant entamer des négociations directes avec Téhéran. Il aurait également irrité le Premier ministre israélien en annonçant unilatéralement la fin de l’opération militaire américaine au Yémen.

Malgré ces désaccords, Netanyahou a tenu à minimiser les tensions, affirmant devant la commission que les relations avec Trump restaient solides et qu’ils étaient en contact permanent. « Ils ont leurs intérêts, nous avons les nôtres, mais la coopération continue », a-t-il affirmé.

Ce n’est pas la première fois que des échanges directs entre le Hamas et l’administration américaine sont évoqués. Par le passé, Israël avait critiqué des négociations secrètes menées par l’envoyé spécial de Trump, Adam Boehler, qui n’avaient finalement débouché sur aucun accord.

La chaîne saoudienne Al-Sharq a révélé que Washington aurait récemment proposé au Hamas un plan de cessez-le-feu temporaire assorti de la libération de dix otages israéliens, en échange d’un engagement du mouvement à renoncer à la lutte armée, tout en l’intégrant à une future administration gazaouie.

Witkoff aurait de son côté proposé une trêve de 70 jours, en contrepartie d’un échange partiel d’otages selon les critères israéliens, avec la perspective de négociations pour un accord définitif. Une initiative qui tranche avec la proposition israélienne actuelle, qui ne dépasse pas les 45 jours de cessez-le-feu.

Par ailleurs, plusieurs pays arabes auraient suggéré à Trump de relancer une initiative de paix régionale à l’occasion de sa prochaine visite au Moyen-Orient. Le plan inclurait un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages, un retrait israélien de Gaza, le désarmement du Hamas, la mise en place d’une autorité de transition locale et un début de reconstruction. L’objectif : poser les bases d’un règlement politique global. Certaines sources affirment que l’équipe Trump ne rejette pas cette option.

Tags

Commentaires