Yoni Ourich, conseiller stratégique du Premier ministre israélien, fait actuellement l’objet d’une enquête policière concernant de possibles activités menées pour le compte du Qatar, y compris après le 7 octobre. Lors de ses premiers interrogatoires, il avait nié tout lien avec l’émirat, mais a par la suite reconnu avoir travaillé pour Doha lors de la Coupe du monde 2022 dans le cadre d’une campagne d’image. Selon les enquêteurs, ses relations avec le Qatar auraient toutefois perduré, ce qu’il conteste.
Deux hommes d’affaires israéliens, dont un ancien membre du Mossad, ont également été interrogés dans cette affaire, soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires. L’un d’eux a été placé en détention provisoire, prolongée après appel de la police. Le volet international de l’enquête complique l’accès à certains témoins basés à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Serbie.
Sur le plan judiciaire, les débats sont vifs. Le président du tribunal de Rishon LeTsion a d’abord rejeté la demande de prolongation de détention d’Ourich, estimant que l’enquête avance lentement et que les éléments fournis ne permettent pas de conclure à une infraction claire à la loi. Toutefois, la Cour d’appel a ensuite annulé cette décision, considérant qu’il existe un risque de subornation de témoins et que les soupçons à l’encontre d’Ourich se sont renforcés. Ce dernier restera en détention jusqu’à lundi, dans l’attente de nouvelles décisions judiciaires.