Likaa Maki, chercheur au Centre de recherches d’Al-Jazeera, estime que le Hamas ressort gagnant de l’opération ayant conduit à la libération du soldat Edan Alexander, détenteur de la double nationalité israélienne et américaine.
Selon Maki, bien que l’organisation n’ait reçu aucune contrepartie directe pour cette libération, elle a obtenu un gain stratégique et diplomatique significatif.
Il affirme que cette opération a creusé un fossé entre les États-Unis et Israël, a provoqué un embarras pour l’État hébreu, et a sapé la confiance entre les deux alliés.
Maki ajoute que le Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahu, a subi une humiliation diplomatique, apparaissant comme impuissant face aux décisions américaines et au président Donald Trump.
Parmi les succès que le chercheur attribue au Hamas, figure aussi le sentiment que la vie des Américains est jugée plus précieuse que celle des Israéliens aux yeux du gouvernement israélien, ainsi que la création d’un précédent : la tenue de négociations directes entre le Hamas et les États-Unis à l’insu d’Israël.
Pour Maki, le plus grand succès du Hamas reste néanmoins d’avoir poussé les États-Unis à intervenir en faveur d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza – une démarche allant à l’encontre de la ligne dure poursuivie par le gouvernement israélien, qui vise à une victoire totale sur l'organisation terroriste.