Le président américain Donald Trump a récemment annoncé de manière soudaine la fin de l'opération militaire contre les rebelles houthis au Yémen, saluant une victoire. Pourtant, derrière cette déclaration triomphante se cache une réalité plus complexe.

Selon le New York Times, malgré un mois d’intenses bombardements et un engagement financier massif, les Houthis ont poursuivi leurs attaques, lançant des missiles et menant des offensives navales. Opposé de longue date à une implication militaire prolongée au Moyen-Orient, Trump a choisi de mettre fin à l’offensive afin d’éviter une guerre longue et coûteuse.

Le coût humain et matériel de l’opération a été lourd pour les États-Unis. Deux avions de chasse F/A-18 Super Hornet, d’une valeur de 67 millions de dollars chacun, se sont abîmés en mer suite à un accident. Des drones MQ-9 Reaper ont été abattus par les Houthis, qui ont aussi réussi à endommager des navires américains en mer Rouge. La première phase de l’opération a coûté près d’un milliard de dollars.

D’après des sources au sein de l’administration, Trump, en quête de résultats rapides, a compris que la campagne risquait de s’éterniser et de détourner des ressources précieuses d’autres zones stratégiques comme la région Asie-Pacifique. Face aux recommandations du commandement militaire et de ses conseillers, il a accepté de suspendre les frappes.

Parallèlement à la confrontation militaire, des négociations indirectes sur le nucléaire se sont tenues entre les États-Unis et l’Iran, avec la médiation d’Oman. Ce dernier aurait proposé un compromis : une cessation des frappes américaines contre un arrêt des attaques houthies visant les navires américains.

Craignant une escalade incontrôlable, Trump a accepté cette voie diplomatique. Il est allé jusqu’à saluer « le courage » des Houthis — une déclaration surprenante au regard de ses positions antérieures promettant leur élimination totale.