Le président américain Donald Trump a atterri mardi matin à Riyad, marquant le début de sa première visite d'État officielle de son second mandat. Cette tournée, qui le mènera également au Qatar et aux Émirats arabes unis, sera essentiellement axée sur les questions économiques, avec l'ambition de concrétiser des investissements massifs dans l'économie américaine.

Israël ne figure pas à l'itinéraire présidentiel, une absence largement interprétée comme révélatrice des nouvelles priorités diplomatiques de Washington. Cette visite intervient au lendemain de la libération d'Edan Alexander, otage détenu par le Hamas, présentée par l'organisation comme un "geste de bonne volonté" envers le président américain visant à favoriser la fin du conflit. Parallèlement, Israël a annoncé l'envoi d'une délégation au Qatar pour participer à des négociations qui coïncideront avec la présence de Trump dans l'émirat mercredi.

À Riyad, Trump rencontrera le prince héritier Mohammed ben Salmane. L'Arabie saoudite avait déjà annoncé en janvier son intention d'investir 600 milliards de dollars aux États-Unis sur quatre ans, un montant que Trump espère porter à mille milliards. Des contrats d'armement d'une valeur supérieure à 100 milliards de dollars pourraient également être proposés au royaume.

Au Qatar, où il est attendu mercredi, le président pourrait recevoir un cadeau spectaculaire : un Boeing 747-8 de luxe évalué à environ 400 millions de dollars, une initiative qui suscite la controverse aux États-Unis pour des questions éthiques et légales.

La tournée s'achèvera jeudi aux Émirats arabes unis, qui ont déjà annoncé des investissements de 1,4 billion de dollars sur une décennie, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle.

Des surprises diplomatiques pourraient émailler ce voyage : Trump a évoqué la possibilité de participer à un sommet en Turquie entre les dirigeants russe et ukrainien, tandis que des rumeurs circulent concernant une éventuelle rencontre avec le président syrien et le président de l'Autorité palestinienne à Riyad.