Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, a déclaré mardi que son pays pourrait accepter "pour une période limitée" des restrictions sur le niveau et le volume de l’enrichissement d’uranium. Ces déclarations interviennent à l’issue d’un quatrième cycle de discussions indirectes avec les États-Unis, marqué par un optimisme prudent mais sans avancée concrète.
L’Iran, qui enrichit actuellement l’uranium à 60 % – bien au-delà des 3,67 % autorisés par l’accord de 2015 –, se dit ouvert à des concessions temporaires pour instaurer la confiance. Toutefois, aucun accord sur les niveaux précis n’a encore été conclu. Washington, de son côté, continue de dénoncer un enrichissement jugé sans précédent pour un pays sans arsenal nucléaire.
Ces pourparlers, relancés en avril, visent à établir un nouvel accord après le retrait des États-Unis en 2018 sous la présidence de Donald Trump. Téhéran affirme toujours ne pas chercher à se doter de l’arme atomique, tout en appelant à la levée des sanctions économiques qui pèsent lourdement sur le pays.
Malgré les discussions en cours, les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions, notamment contre le programme nucléaire et l'industrie pétrolière iranienne. Téhéran reconnaît une pression croissante, mais insiste sur le fait que ses difficultés ne proviennent pas uniquement des mesures américaines.