Après sa visite en Arabie saoudite, le président américain Donald Trump s'est rendu ce mercredi à Doha pour un autre déplacement diplomatique majeure marqué par la signature d'importants accords commerciaux et des discussions géopolitiques de haut niveau avec l'émir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani.
Un contrat aéronautique record de 200 milliards de dollars
À l'issue de leur rencontre, Trump a annoncé une commande qatarie de plus de 160 avions Boeing, qualifiant l'accord de "plus grosse commande de l'histoire de l'entreprise" avec une valeur dépassant les 200 milliards de dollars. Le contrat inclut également l'acquisition de drones MQ9 par l'émirat du Golfe.
"Nous entretenons une relation très spéciale avec le Qatar," a déclaré le président américain lors de la conférence de presse conjointe, remerciant l'émir pour "son amitié". "Nous nous aimons tout simplement," a-t-il ajouté dans son style caractéristique.
De son côté, l'émir al-Thani a souligné que cette "visite historique" permettait aux relations entre Washington et Doha d'atteindre un "nouveau niveau".
Une tournée régionale marquée par les rencontres au sommet
Cette visite au Qatar fait suite à la rencontre de Trump avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane la veille, où d'autres accords avaient également été conclus. Le président américain n'a pas manqué de complimenter les deux dirigeants du Golfe, les qualifiant de "grands et beaux".
Trump a également évoqué sa rencontre historique avec le président syrien Ahmed al-Sharaa en Arabie saoudite, à l'issue de laquelle il a annoncé un processus de normalisation avec la Syrie.
Discussions géopolitiques sur les dossiers sensibles
Au-delà des aspects commerciaux, l'entretien de deux heures entre les dirigeants américain et qatari a abordé plusieurs dossiers internationaux majeurs, notamment la Russie, l'Ukraine et l'Iran.
Sur la question particulièrement sensible des négociations nucléaires avec l'Iran, Trump s'est montré optimiste à l'issue de sa rencontre avec l'émir: "J'ai le sentiment que cela va marcher", a-t-il déclaré, suggérant de possibles avancées diplomatiques sur ce dossier.
Cette tournée du président américain rebat significativement les cartes dans la région, dessinant un axe américano-sunnite largement renforcé.