Les Etats-Unis ont décidé d'imposer de lourdes sanctions au procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, en raison des mandats d'arrêt que ce dernier a décidé d'émettre contre Binyamin Netanyahou et Yoav Gallant.
Les sanctions, rapportées par l'agence AP, incluent le gel des comptes bancaires de Khan, le blocage de son accès aux outils électroniques comme sa messagerie, et des menaces d’arrestation à l’encontre de tout personnel de la CPI présent sur le sol américain. L’ordre présidentiel prévoit également des peines financières et carcérales pour toute entité qui soutiendrait Khan – matériellement, technologiquement ou financièrement.
Les effets de ces sanctions se font déjà ressentir puisque les travaux de la CPI se trouvent considérablement ralentis. Par ailleurs, par crainte de représailles américaines, plusieurs ONG et entreprises partenaires ont suspendu leur coopération avec la Cour et certains Etats hésitent désormais à appliquer la décision de la Cour.
Donald Trump a justifié ces sanctions en qualifiant la CPI d'organe « illégitime », qui mettrait en danger les soldats américains et leurs alliés.
Ces sanctions interviennent alors que le procureur est au coeur d'accusations d'agressions sexuelles et de viol de la part de collaboratrices, affectant son autorité et sa crédibilité.