Une initiative portée par la députée Limor Son Har-Melech d'Otzma Yehudit, avec le soutien d'autres parlementaires. Ces dernières années, plusieurs ONG opérant sous couvert d’activités civiles ont été accusées d’avoir abusé de leur statut juridique et de la confiance du public pour acheminer des fonds ou un soutien indirect à des groupes terroristes.
Deux organisations sont particulièrement dans le viseur : l'Association islamique d’aide aux démunis et l’Association pour les actions humanitaires. Selon le président de la commission, le député Tsvika Fogel, les investigations ont révélé de fortes présomptions de coopération avec des entités désignées comme terroristes. « Les laisser opérer en Israël équivaut à un suicide », a-t-il tranché. Il a également affirmé qu’il s’opposerait catégoriquement à tout transfert de fonds publics vers des organisations de ce type, y compris via des partis siégeant à la Knesset : « C’est un cancer métastasé qui ronge le pays. »
La députée Limor Son Har-Melech a pour sa part cité une enquête fouillée portant sur trois ONG affiliées au parti Raam : l’association Al-Aqsa, l’association 48 et l’association pour les actions humanitaires. Selon elle, « elles sont toutes liées au terrorisme, et Raam a entretenu des relations avec elles, y compris durant sa participation à la coalition. Fermer les yeux face à cela revient à encourager la criminalité et le terrorisme. Nous ne voulons pas de solutions temporaires, mais déraciner le financement du terrorisme à sa source. »
Le député Ariel Kallner a lui aussi appelé à agir sans ambiguïté : « Nous sommes en guerre. Face à nous, un ennemi qui tue et un autre qui utilise toutes les armes possibles, y compris celles du secteur associatif. »
Le député Tsvi Succot a renchéri : « Ce sujet touche au cœur même de notre existence. Le projet de la mouvance islamique est clair : détruire l’État en finançant des associations caritatives qui servent en réalité de base opérationnelle pour recruter des éléments radicaux. »
Herzl Hajaj, père de la lieutenante Shir Hajaj assassinée lors d’un attentat à Armon Hanatziv, a rappelé que la loi prévoit sept ans de prison pour tout transfert de biens à une organisation terroriste. « D’après les chiffres, 12 entités affiliées au Hamas ont fait transiter des sommes qui pourraient atteindre plusieurs dizaines de millions de shekels. On ne peut plus permettre à cet argent de couler. Il faut couper les lignes d’oxygène du Hamas – cela nous coûte du sang. »
Une réunion à huis clos est prévue la semaine prochaine pour poursuivre les discussions.