L'ex-otage Doron Katz-Asher, libérée lors du premier accord de trêve en 2023, a publiquement sollicité ce mercredi une aide financière pour reconstruire sa vie, déclenchant un débat politique sur le soutien aux victimes du 7 octobre.
Dans un message émouvant publié sur Facebook, cette mère de famille de 34 ans, qui a récemment donné naissance à un nouvel enfant, confie sa détresse: "Aujourd'hui, je comprends que je ne peux pas y arriver seule. Mes filles méritent une mère forte."
Doron a rappelé sa terrible expérience de la captivité à Gaza : "J'étais là. En captivité. Au cœur de l'enfer. Le 7 octobre, j'ai été kidnappée. Pendant de longues semaines, j'ai été emprisonnée, blessée, loin de chez moi." À sa libération, elle a découvert que sa mère et son frère avaient été assassinés lors de l'attaque du Hamas. La jeune femme a été kidnappée le 7 octobre avec ses deux filles, Aviv et Raz qui ont été libérées en mêmes temps qu'elle.
Malgré sa volonté de reconstruire sa vie - symbolisée par la naissance de sa fille il y a deux mois qu'elle qualifie de "preuve qu'ils ne nous briseront pas" - Doron Katz-Asher révèle faire face à d'importants défis personnels et financiers. "Je me suis très vite retrouvée à nouveau en difficulté," écrit-elle, évoquant également "une séparation douloureuse avec le père de ses enfants." L'ex-otage et son mari avaient en effet annoncé leur séparation en novembre 2024, alors qu'elle était enceinte de quelques semaines.
"Le combat psychologique est difficile et complexe, et l'inquiétude quant à l'avenir économique occupe une place importante dans mes craintes," confie l'ancienne otage, qui ajoute: "Je ne pensais pas arriver au moment où je demanderais de l'aide au peuple d'Israël."
Cette situation a immédiatement déclenché des réactions politiques. Le député Benny Gantz, président du parti "Camp d'État", a déclaré: "Il n'est pas possible que Doron, qui a été kidnappée lors de la pire catastrophe que le pays ait jamais connue et qui a survécu 49 jours en captivité par les monstres du Hamas, demande aujourd'hui des dons au public."
Gantz a annoncé qu'un projet de loi visant à fournir 4 millions de shekels à chaque personne kidnappée sera présenté dimanche au Comité ministériel des affaires législatives, appelant la coalition à "approuver le projet de loi en commission et à le soumettre au vote dès que possible."
En dépit du panier d'aide spécialement prévu par le gouvernement pour les ex-otages, des appels aux dons ont déjà été lancé par plusieurs familles de personnes libérées de captivité qui font face au traumatisme, à l'incapacité de retravailler et à la nécessité de reconstruire leur vie dans une autre localité que celle où ils vivaient avant le 7 octobre.