Face à la vive indignation suscitée par ses propos, Benjamin Netanyahu a réagi mercredi soir à la polémique suscitée par ses propos sur les événements du 7 octobre dans le kibboutz Ein HaShlosha. Lors de la conférence de presse qu'il a tenue hier soir (mercredi), le Premier ministre avait affirmé qu’« il ne s’était rien passé » dans ce kibboutz frontalier avec Gaza le 7 octobre, une déclaration immédiatement jugée « choquante » par les habitants.
Suite à l'indignation des membres du kibboutz, Netanyahu a tenté de clarifier ses intentions :
« Le Premier ministre regrette que ses propos concernant le kibboutz Ein HaShlosha aient été mal compris. Il voulait dire que le fait que les services de sécurité de l'Etat n'aient pas donné au kibboutz l'instruction de ne pas intervenir a conduit les membres du kibboutz à agir. Les résidents et les membres des équipes de réponse d'urgence ont combattu avec bravoure et empêché la prise du kibboutz et un massacre de plus grande ampleur. »
Netanyahu a également souligné qu’il n’avait jamais eu l’intention de nier les pertes humaines :
« Il n’y avait aucune intention de dire qu’aucun résident n’avait été assassiné. Le Premier ministre partage la douleur des quatre familles qui ont perdu un être cher dans le kibboutz, ainsi que celle de toutes les autres familles endeuillées. »
Le kibboutz, de son côté, maintient que les propos initiaux ont profondément blessé la communauté. Dans un message adressé au public, ses représentants ont rappelé les noms des quatre civils tués – Rami Negbi, Noa Glazberg, Silvia Mirensky et Marcelle Taljah – et dénoncé une déclaration qui « porte atteinte à leur mémoire ».
Si le rectificatif de Netanyahu est un premier pas, les habitants exigent toujours des excuses officielles, une commission d’enquête d’État sur les failles qui ont conduit à l'attaque barbare du Hamas et une visite du Premier ministre « pour entendre leur histoire et leur douleur ».