La ville de Bat Yam a été désignée lauréate du Prix national de l’éducation 2025 – la plus haute distinction du ministère israélien de l’Éducation – pour sa transformation remarquable du système scolaire local ces dernières années. La municipalité affiche des résultats exceptionnels : 92 % de réussite au baccalauréat, et 10 % des élèves de terminale qui s’engagent dans des préparations militaires ou des années de service civil – un taux parmi les plus élevés du pays.

La municipalité investit massivement dans l’éducation, avec un budget de 329 millions de shekels, soit 31 % de son budget total, au service de 25 000 élèves dans 190 jardins d’enfants, 32 écoles primaires et 15 lycées. Le maire Zvika Brot, lui-même originaire de la ville, salue « une reconnaissance nationale pour une approche qui met les jeunes au centre et ne laisse personne de côté ».

Bat Yam est aussi la première ville israélienne – et la deuxième au monde – à être choisie comme ville modèle par Microsoft. Elle y développe des espaces immersifs innovants, des programmes de robotique, de pensée informatique et de soutien aux élèves en difficulté. La ville est également pionnière dans l’adoption d’un modèle d’urgence éducatif conçu avec le commandement du front intérieur, désormais repris à l’échelle nationale.

Cette expertise en gestion de crise s’est révélée cruciale pendant la guerre. Dès les premières heures du conflit, la mairie a activé son dispositif d’urgence pour assurer la continuité pédagogique. Des classes en ligne ont été ouvertes en quelques jours, des capsules d’enseignement adaptées ont été mises à disposition des élèves restés chez eux, et un accompagnement émotionnel a été organisé à grande échelle. Des espaces sûrs ont aussi été aménagés pour permettre la reprise rapide des cours en présentiel, dans le respect des consignes de sécurité du commandement du front intérieur.

Parmi les autres initiatives saluées : une activité extrascolaire gratuite pour chaque enfant, un parcours montessorien public unique en Israël, la redistribution directe des budgets de soutien aux établissements scolaires, l’intégration d’académiciens dans l’enseignement en partenariat avec le collège Levinsky, ou encore des programmes contre les violences sexistes et en soutien à la communauté LGBTQ+.

« Cette réussite est le fruit d’un choix clair nous avons décidé que l’éducation serait notre priorité absolue. Nous avons investi dans les bâtiments, les équipements, les programmes pédagogiques – mais surtout dans les personnes qui font vivre l’école. » a réagi le maire adjoint en charge de l'éducation Elie Yariv.