Le chef d’état-major de Tsahal, le général Eyal Zamir, a convoqué ce vendredi matin le général de division David Zini, après avoir appris que ce dernier avait échangé avec le Premier ministre Netanyahu sans en avoir informé sa hiérarchie militaire. Un rappel au protocole alors que Zini doit prochainement être nommé à la tête du Shin Bet, le service de sécurité intérieure.
À l’issue de l’entretien, Zamir a accepté la demande de départ à la retraite du général Zini, prévue dans les prochains jours. Il a salué son engagement et son parcours dans les unités combattantes. Mais il a aussi rappelé fermement que « tout contact entre un officier de Tsahal et une autorité politique doit recevoir l’approbation préalable du chef d’état-major ».
La démarche vise à préserver l’intégrité de la chaîne de commandement militaire, à un moment où les passerelles entre le politique et la sécurité suscitent de vifs débats.
La future nomination de Zini à la tête du Shin Bet — annoncée de manière non officielle — intervient dans un climat de tension entre l’armée et le pouvoir exécutif, en pleine guerre à Gaza et alors que les services de renseignement jouent un rôle central dans la lutte contre le terrorisme.