Le Centre d’information sur le renseignement et le terrorisme publie de nouvelles preuves détaillant l’implication massive de l’Iran dans la guerre menée par les Houthis contre Israël. Selon ce rapport, Téhéran ne se limite pas à fournir des armes, mais encadre directement l’organisation yéménite afin de la transformer en un véritable bras opérationnel de l’« Axe de Résistance ».
Parmi les découvertes marquantes figure l’interception d’un navire transportant environ 750 tonnes d’armes, dont des missiles balistiques, des missiles de croisière, des drones avancés et des systèmes de guerre électronique. Les témoignages recueillis auprès de l’équipage à Djibouti révèlent trois principales routes de contrebande : une voie directe entre Bandar Abbas et le port d’al-Salif, un passage via les côtes somaliennes et une filière commerciale couverte par Djibouti. Ces itinéraires permettent l’acheminement vers le Yémen d’armes sophistiquées, allant des radars aux systèmes de défense aérienne.
Le rapport confirme également la présence sur le terrain d’officiers de la Force Qods et d’instructeurs du Hezbollah, chargés de la formation, du réassemblage de missiles et du commandement opérationnel. L’Iran fournit en outre aux Houthis des renseignements en temps réel et un savoir-faire technologique leur permettant de mener des frappes précises contre Israël et les intérêts occidentaux dans la mer Rouge et la mer d’Arabie.
Cette implication place les Houthis au cœur de la stratégie iranienne de pression multi-fronts : ils ne sont plus une milice locale mais une branche régionale intégrée dans un réseau logistique et militaire global, coordonné, financé et supervisé par Téhéran. Pour les experts, ce rapport illustre clairement que la guerre menée depuis le Yémen contre Israël est désormais une composante directe de la confrontation stratégique entre l’Iran et l’Occident.