Les pourparlers entre l’Iran et les États-Unis ont repris ce vendredi à Rome dans le cadre d’un cinquième cycle de négociations sur le programme nucléaire iranien. Toutefois, selon l’agence Reuters, les Iraniens estiment que ces pourparlers ont peu de chance d'aboutir.
D’après des sources iraniennes, la condition posée par Washington — l’arrêt total de l’enrichissement d’uranium — est jugée inacceptable et pourrait provoquer l’échec des discussions.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a précisé avant de s’envoler pour Rome que l’Iran ne renoncerait pas à sa capacité d’enrichissement d’uranium : « Zéro arme nucléaire = accord possible. Zéro enrichissement = pas d’accord », a-t-il écrit sur son compte X. Des responsables à Téhéran ont indiqué que la participation à ce cycle de discussions visait uniquement à « évaluer la position de Washington » – et non à avancer vers une percée diplomatique.
Washington a proposé une levée progressive des sanctions en échange d’une dénucléarisation complète, mais des sources iraniennes affirment que l’insistance américaine est irréaliste et reflète une absence de volonté réelle d’aboutir à un accord. Selon elles, la position des États-Unis s’aligne sur celle, intransigeante, du Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu – et pousse les négociations dans une impasse.
Parallèlement à l’ouverture des pourparlers, les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre le secteur du bâtiment en Iran, en affirmant qu’il est contrôlé par les Gardiens de la révolution. La porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié cette mesure « d’illégale et d’inhumaine », dénonçant une « nouvelle tentative de nuire au développement et au progrès de l’Iran ».