International

Le ministre espagnol des Affaires étrangères menace Israël de sanctions

Sur fond d’intensification des combats dans la bande de Gaza, la crise diplomatique continue de s’aggraver. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré que la communauté internationale devait envisager d'imposer des sanctions à Israël pour forcer l’arrêt de la guerre

2 minutes
25 mai 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Le ministre espagnol des Affaires étrangères menace Israël de sanctions
Istock

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré dans un entretien que la communauté internationale devait envisager d'imposer des sanctions à Israël pour forcer l’arrêt de la guerre qui n'a, a-t-il affirmé « désormais plus d’objectif ». Il a soutenu que « l’aide humanitaire devait entrer massivement et de façon neutre à Gaza — sans qu’Israël décide qui peut manger et qui ne le peut pas » et appelé la communauté internationale à reconnaître un État palestinien : « Près de 150 pays reconnaissent aujourd’hui l’État palestinien. Seule une minorité ne l’a pas encore fait. » Interrogé sur le fait que la France fait partie de cette minorité, il a répondu : « Je ne donnerai de leçons à aucun pays sur sa politique étrangère, mais si nous croyons vraiment à la solution à deux États — une solution qui devient de plus en plus irréalisable sur le terrain — alors la meilleure manière de la défendre est de reconnaître l’État palestinien. »

Dans le même temps, l’Espagne accueille aujourd’hui une conférence internationale visant à renforcer la pression en faveur d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Un sommet similaire s’était tenu l’an dernier à Madrid, réunissant notamment l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie, ainsi que plusieurs pays européens comme l’Irlande et la Norvège — qui ont déjà reconnu un État palestinien. La réunion d’aujourd’hui inclut également des représentants de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, et doit aborder les moyens de promouvoir la solution à deux États.

Ce n’est pas la première déclaration anti-israélienne en provenance de l’Espagne. Il y a une semaine, le Premier ministre Pedro Sánchez avait appelé à exclure Israël de l’Eurovision et qualifié l’État hébreu de « pays assassin » devant le Parlement espagnol. Sánchez est l’un des critiques les plus virulents d’Israël depuis le début de la guerre à Gaza. Il a déjà réclamé à plusieurs reprises un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza et une reconnaissance internationale de l’État palestinien.

Dans le contexte de l’intensification des combats, il apparaît qu'Israël fait face à l’une des plus graves crises diplomatiques de son histoire. En quelques jours ou semaines, de nombreux pays, y compris parmi ses alliés traditionnels en Occident, ont durci le ton et se sont retournés contre sa politique dans la bande de Gaza.