En Israël, Carrefour, considéré comme un fardeau pour Electra, semble aujourd’hui inverser la donne. Son bénéfice d’exploitation s’élève à 49 millions de shekels sur le premier trimestre 2025, grâce notamment à une rationalisation des opérations : vente de trois magasins, licenciement de plusieurs centaines d’employés et réduction de la masse salariale de 7 millions de shekels. À cela s’ajoutent des hausses de prix et de meilleures conditions commerciales négociées avec les fournisseurs.

Mais le fait le plus marquant reste l'atteinte d'une rentabilité : Carrefour a généré un bénéfice net de 5,2 millions de shekels, contre une perte de 34 millions un an plus tôt. Malgré tout, la dette de l’enseigne reste élevée, à hauteur de 500 millions de shekels.

Si les résultats surpassent ceux du premier trimestre 2024, ils sont en retrait par rapport au quatrième trimestre : le chiffre d’affaires est passé de 845 à 799 millions de shekels, et les ventes au mètre carré ont légèrement reculé. Il est donc prématuré d’en tirer des conclusions définitives. Le prochain trimestre, marqué par les ventes liées à Pessah, donnera une image plus fidèle de la dynamique réelle de l’enseigne.

Pour Raviv Cohen, analyste et expert en grande distribution cité par Ynet : « Carrefour répond enfin aux attentes, mais il faudra surveiller de près si cette performance n’est pas qu’un sursaut ponctuel ».