Lors de son discours prononcé hier (mardi) à la Conférence de Sderot sur la société et l’éducation a renouvelé son appel à la libération des otages et à la création d'une commission d'enquête d'Etat sur le 7 octobre.
''Ce jour maudit — conséquence d’une effroyable cécité et l’un des échecs les plus graves que nous ayons connus — a vu des terroristes sanguinaires, dépourvus d’humanité, armés jusqu’aux dents, envahir nos maisons, nos villes, nos communautés. Ils ont semé la terreur et perpétré des massacres'', a-t-il introduit.
Il a poursuivi: ''La seule attente légitime du peuple d’Israël envers son État et ses dirigeants est qu’ils agissent avec détermination et qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour ramener les otages chez eux. J’en appelle ici aux responsables : nous sommes à un moment décisif de notre histoire. C’est l’heure d’oser, d’initier, de multiplier les démarches, d’explorer toutes les voies possibles pour faire revenir chacun d’entre eux''.
Le Président a tenu à apporter son soutien aux soldats de Tsahal tout en soulignant la moralité de l'armée israélienne: ''Soyons clairs : nous connaissons l’intégrité morale de nos fils et filles ; nous sommes pleinement conscients des efforts considérables déployés par nos soldats et leurs commandants pour épargner les civils innocents. Nous savons également que le Hamas porte l’entière responsabilité de chaque perte humaine. Cela dit, nos valeurs — humaines, israéliennes et juives — nous obligent à ressentir une peine sincère pour toute vie innocente injustement brisée''.
Puis il a réitéré son appel à une commission d'enquête d'Etat sur le 7 octobre, idée rejetée par le gouvernement car jugée comme partiale puisqu'une telle commission serait dirigée par le président de la Cour suprême. Le Premier ministre Netanyahu a appelé, lui, à la mise en place d'une commission paritaire qui enquêterait sur tous les échelons du pouvoir et tous les corps sécuritaires.
''J’exhorte tous les acteurs concernés à se réunir, à surmonter la crise et à lancer sans délai cette enquête'', a-t-il lancé.
Le Président a également exprimé son regret de voir la société israélienne divisée: ''Je vous le dis avec sincérité : le peuple d’Israël est à bout. Il ne supporte plus cette culture viciée de conflits internes incessants. Il en a assez de ceux qui nous divisent, de ceux qui nous entraînent dans une polarisation destructrice. Il en a assez de ceux qui piétinent les autres pour exister''.
Faisant allusion au bras de fer entre le gouvernement et la conseillère juridique autour de la nomination de David Zini à la tête du Shin Bet, Herzog a déclaré: ''Les appels à enfreindre la loi ou à désobéir aux décisions de justice sont un danger pour notre démocratie et notre souveraineté''.
Il a ajouté: ''Calomnier Tsahal et ses commandants n’est pas une solution. Propager des théories du complot sur de prétendues trahisons n’est pas une solution. Les appels au refus d’obéissance, à l’insubordination ou à la rébellion — même lorsqu’ils naissent d’une douleur profonde ou d’un amour sincère pour le pays — ne peuvent, en aucune circonstance, constituer une voie vers une issue juste''.