Un article publié cette nuit (mardi à mercredi) par le New York Times révèle une montée des tensions entre Israël et les États-Unis autour du dossier iranien. Washington s’inquiète de plus en plus de la possibilité qu’Israël lance une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes — sans en avertir au préalable l’administration américaine.
Le cabinet du Premier ministre israélien a démenti l'information et l'a qualifiée de ''fake news''.
Selon le quotidien, même après la rencontre en avril entre le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou et le Président Donald Trump, ce dernier aurait tout de même ordonné à l’appareil sécuritaire israélien de se préparer à une éventuelle offensive contre l’Iran. Des responsables américains font part de leur inquiétude : Israël disposerait de la capacité logistique de mener une telle opération en moins de sept heures — un laps de temps trop court pour permettre aux États-Unis d’intervenir ou d’influer sur la décision.
Le journal rapporte également qu’une conversation téléphonique tendue a récemment eu lieu entre les deux dirigeants. Netanyahou y aurait averti Trump qu’en cas de poursuite des négociations entre Washington et Téhéran, Israël pourrait réagir en frappant les sites d’enrichissement d’uranium iraniens.
Du côté israélien, on craint que le président Trump, désireux d’obtenir rapidement un accord avec Téhéran, ne concède un compromis jugé trop indulgent, permettant à l’Iran de poursuivre ses activités d’enrichissement. À Washington, l’un des scénarios actuellement envisagés vise à rassurer à la fois Israël et les partisans d'une attaque au sein du Congrès américain : Téhéran serait obligé de transférer hors de ses frontières tout l’uranium enrichi à un niveau militaire.
Si les autorités israéliennes restent silencieuses sur le sujet, des sources sécuritaires laissent entendre que « toutes les options sont sur la table ».