Séduit par des promesses d’argent, un homme de la communauté Vizhnitz à Beit Shemesh a été manipulé via Telegram par une agente iranienne se faisant passer pour une militante canadienne.
Près d’un an après l’arrestation d’Elimelech Stern, un homme hassidique de Beit Shemesh soupçonné d’avoir espionné pour le compte de l’Iran, de nouveaux détails sur son recrutement ont été autorisés à la publication.
Selon le site Walla, Stern, accablé par une dette d’environ 70 000 shekels, avait acheté un smartphone dans l’espoir de se lancer dans les cryptomonnaies. Il a alors été contacté via l’application Telegram par une mystérieuse « Anna Elena », se présentant comme une militante canadienne engagée contre les accidents de la route.
Elle lui a proposé 20 $ pour chaque affiche qu’il aiderait à diffuser en Israël. Le premier projet consistait à imprimer et coller 150 affiches représentant une main ensanglantée, avec le message : « L’histoire retiendra que des enfants ont été assassinés. Plaçons-nous du bon côté de l’Histoire. » Stern a payé 1 800 shekels à un habitant de Beitar Illit pour les afficher à Tel Aviv.
Les demandes d’« Anna » se sont ensuite intensifiées : changement de téléphone, récupération d’un nouvel appareil enterré à Haïfa, puis incitation à des actes de sabotage, comme incendier une forêt pour 7 000 $, brûler des voitures ou briser des vitrines. Lorsque Stern a refusé l’incendie, elle lui a demandé s’il accepterait de tirer sur quelqu’un pour 75 000 $.
Lors de son interrogatoire, Stern a admis qu’il soupçonnait être en contact avec un agent étranger, mais a poursuivi l’échange pour les bénéfices financiers. Il a aussi déclaré se sentir « neutre et moins engagé envers l’État ».
Une mise en accusation est attendue. L’affaire illustre les méthodes non conventionnelles des services de renseignement iraniens, qui exploitent les failles sociales et économiques en Israël.