Un récent sondage mené par l’institut YouGov en Europe de l’Ouest met en lumière une érosion marquée du soutien à Israël depuis le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza après les attaques terroristes du 7 octobre.
Les résultats, préoccupants du point de vue de la diplomatie publique israélienne, révèlent des taux de sympathie historiquement bas à travers le continent, atteignant leurs niveaux les plus faibles depuis 2016.
En France, en Allemagne et au Danemark, la perception d’Israël est au plus bas depuis le début des enquêtes d’opinion sur ce sujet. En Espagne et en Italie, les chiffres enregistrés sont les plus faibles depuis 2021. Le Royaume-Uni fait exception : on y observe une légère remontée du soutien, comparée aux enquêtes de l’année précédente.
D’une manière générale, seuls 13 à 21 % des personnes interrogées dans les six pays concernés expriment de la sympathie envers Israël, contre 63 à 70 % qui se déclarent critiques ou hostiles à ses actions.
Interrogés sur la légitimité de la réponse israélienne à Gaza, seuls 6 à 16 % des sondés considèrent qu’Israël a eu raison d’envoyer ses forces armées et a agi de manière proportionnée face aux attaques du Hamas. Le chiffre le plus bas a été enregistré en Italie (6 %), et le plus élevé en France (16 %).
Par ailleurs, entre 29 et 40 % des participants affirment comprendre la nécessité d’une réponse militaire, tout en estimant qu’Israël a outrepassé les limites en causant un trop grand nombre de victimes civiles — avec un pic de 40 % en Allemagne, 38 % au Royaume-Uni et 29 % en Italie.
Enfin, une frange significative de l’opinion rejette l’intervention militaire israélienne dans son principe même : entre 12 et 24 % des répondants estiment qu’Israël n’aurait pas dû entrer en guerre. L’opposition est la plus forte en Italie (24 %), et la plus faible en Allemagne (12 %).