À Jérusalem, la manifestation s’est tenue à proximité de la Cour suprême. Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a annoncé que la réforme judiciaire controversée "sera menée à son terme", tandis que le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, affirmait que le gouvernement désignera le prochain chef du Shin Bet et le commissaire de la fonction publique. Plusieurs ministres et députés ont exhorté la foule à "faire entendre sa voix jusque dans les bureaux des juges". Parmi les voix de Jérusalem, l’influenceuse Natali Dadon : "C’est magnifique de voir une manifestation sans routes bloquées, sans incendies. Il y a ici une vraie unité, et une volonté d’obtenir des résultats concrets, pas une autorité sortie de nulle part". Elle a appelé à mettre fin aux entraves au gouvernement en pleine guerre. "Même au cœur d’un conflit, nous exigeons de pouvoir gouverner", a-t-elle affirmé. Et d’ajouter : "J’invite la gauche et la droite à se réunir là où l’unité est possible,: apprenons à nous disputer sans nous détruire".
A Tel-Aviv, les manifestants affirmaient qu'il était "impossible de se taire quand le Premier ministre fait office d’ambassadeur du Qatar, quand nos soldats et nos otages sont abandonnés, quand tout le pays est en ruine. Ce gouvernement doit tomber". Sur la place Rabin, la militante Shikma Bressler lançait : "Nous sommes à une croisée des chemins historique. N’ayez pas peur et ne baissez pas la tête face à ceux qui vous intimident". À la fin du rassemblement, certains manifestants ont défilé dans les rues, et des échauffourées ont éclaté avec la police.
Une alerte aux missiles, déclenchée par un tir en provenance du Yémen, a brièvement mais pertinemment rappelé aux deux foules leur destin commun .