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"Mon limogeage serait le coup de grâce au projet de loi sur la conscription", déclare Yuli Edelstein

Un vote sur la destitution du président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères de la Knesset doit avoir lieu demain

2 minutes
22 juillet 2025

ParJohanna Afriat

"Mon limogeage serait le coup de grâce au projet de loi sur la conscription", déclare Yuli Edelstein
Le député Yuli Edelstein Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Le député Yuli Edelstein, président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères de la Knesset, pourrait être démis de ses fonctions dès mercredi. En cause : son refus catégorique de faire avancer le projet de loi sur l'exemption de conscription des orthodoxes.

Selon des sources internes, le parti au pouvoir voit désormais Edelstein comme un opposant ouvert à la ligne gouvernementale, notamment en ce qui concerne les promesses faites aux partis haredim en échange de leur fidélité à la coalition.

Malgré les pressions, Edelstein garde espoir de ne pas perdre son poste : plusieurs députés du Likoud, dont Amichai Shikli, Tali Gottlieb et Boaz Bismuth, ont réclamé que le vote sur sa destitution se déroule à bulletin secret. Ce format pourrait permettre à des élus critiques de s’exprimer sans crainte de représailles.

Une lutte pour le contrôle de la commission stratégique

Le député Boaz Bismuth est présenté comme l’un des candidats à la succession d’Edelstein, mais la préférence de Netanyahou semble aller à Hanoch Milvitsky. Ce dernier est toutefois critiqué en interne : certains responsables du Likoud estiment qu’il ne dispose pas des relations ni de l’expérience nécessaires pour diriger une instance aussi sensible.

Edelstein, de son côté, continue à afficher sa détermination en se présentant à sa propre succession. « Je me présente car je suis convaincu que certains membres du Likoud comprennent que la loi sur la conscription portera un coup très dur au parti », a-t-il déclaré.

Il ajoute : « Mon limogeage, c’est le coup de grâce pour ce projet de loi. Je ne regrette rien de ce que j’ai conduit ici cette année. Les menaces ne m'ont pas intimidé à l'époque et ne m'intimideront pas aujourd'hui. Je ne participerai à rien qui encourage la dérobade au service militaire. »