Tournant inattendu dans deux des plus sensibles affaires politico-médiatiques de ces dernières années : Srulik Einhorn, l’une des figures centrales des dossiers QatarGate et Bild, a finalement accepté d’être entendu par les autorités… mais depuis la Serbie.
Einhorn – qui réside actuellement à Belgrade – semble donc disposé à répondre aux enquêteurs dans le cadre d’une procédure de commission rogatoire internationale, après avoir plusieurs fois refusé de coopérer ou posé des conditions pour une audition en Israël.
Des proches de l’enquête confirment: « Il a manifesté sa volonté de se prêter à l’exercice, nous évaluons désormais le sérieux de cette offre et prendrons une décision rapidement. »
Einhorn est soupçonné d’être impliqué dans trois affaires distinctes :
L’affaire de harcèlement du témoin de l'état Shlomo Filber, pour laquelle il a déjà été mis en examen, aux côtés de Jonathan Urich et Ofer Golan, deux autres proches collaborateurs du Premier ministre Netanyahu.
Le scandale du journal Bild, relatif à la fuite de documents classifiés israéliens qui auraient été transmis à des médias étrangers.
L’affaire QatarGate, qui implique des soupçons de financements occultes et d’ingérences étrangères au cœur de la vie politique et médiatique israélienne.
Le fait qu’Einhorn accepte d’être interrogé pourrait ouvrir une nouvelle phase judiciaire dans ces dossiers où se mêlent pouvoir, manipulation de l’opinion, et soupçons de trahison.
Les enquêteurs israéliens doivent désormais décider s’ils acceptent ces conditions ou s’ils insisteront pour qu’Einhorn revienne sur le sol israélien afin de répondre de ses actes devant la justice locale.