La Gaza Humanitarian Foundation (GHF), qui distribue repas, kits d’hygiène et fournitures médicales dans la bande de Gaza, a temporairement suspendu ses opérations samedi après des menaces directes du Hamas visant ses employés et partenaires locaux. Des SMS, obtenus par des salariés, accusaient l’organisation de « porter atteinte à la dignité de notre peuple » et avertissaient : « Vous êtes surveillés. Vous serez tenus pour responsables des conséquences de vos actions. »
La GHF a affirmé que ces intimidations, accompagnées d’actes violents contre des civils cherchant à recevoir de l’aide, ont empêché des centaines de milliers de personnes de se nourrir ce jour-là. Malgré cela, les activités ont repris dès le lendemain, avec un dispositif de sécurité renforcé et un nouveau système de distribution directe à travers les communautés, notamment au nord de Rafah.
Le directeur par intérim, John Acree, a réaffirmé l’engagement de la fondation à maintenir une distribution « sûre, indépendante et sans interruption ». Il a précisé que des lignes spécifiques ont été ouvertes pour les femmes et les enfants, et qu’une livraison directe a été testée avec succès.
En parallèle, quelque 400 camions humanitaires restent bloqués à la frontière de Kerem Shalom. Selon Reuters, les États-Unis étudient un plan de financement exceptionnel de 500 millions de dollars pour la GHF, à la demande d’Israël. Ce projet, porté par l’agence USAID, suscite toutefois des réticences internes, notamment en raison des violences récentes autour des centres de distribution.