
De manière consternante, la présidente de la Cour suprême, Esther Hayut indiquait déjà la direction du vent en déclarant que "Hiba Yazbeq avait fourni des explications à chacune des ses déclarations", et que "la plateforme politique du parti Balad avait déjà été examinée à plusieurs reprises par le passé et avait été considérée comme conforme"!!! A l'opposé, Me Avi Halevy, représentant le Likoud a affirmé qu'il y avait une "masse critique de preuves à charge contre Hiba Yazbeq" pour soutien au terrorisme, contrairement à l'avis incompréhensible du conseille juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit et que dès lors, la Cour se devait de confirmer l'invalidation de la candidate: "La vision politique de Hiba Yazbeq est clairement un soutien au terrorisme et à ceux qui le pratiquent. Y a -t-il l'ombre d'un doute sur le fait qu'elle s'identifie aux terroristes depuis sept ans?".

L'avocat Itamar Ben-Gvir est plutôt resté sur le plan juridique et a dénoncé la politique de deux poids et deux mesures: "J'ai dit devant la commission centrale électorale qu'avec moi se trouvaient toutes les victimes du terrorisme. Vous avez accordé la possibilité à Hiba Yazbeq de préciser sa pensée, mais le Dr. Michaël Ben-Ari ou Baroukh Marzel n'ont pas eu cette chance. Il est inacceptable d'avoir une ligne de conduite pour Ben-Ari, Marzel ou Gupstein et une autre ligne de conduite pour Yazbeq. Une telle attitude sélective est un danger pour l'Etat de droit et le système judiciaire.
Mais c'est surtout à la fin de la séance, dans les couloirs que les esprits se sont échauffés entre un groupe de militants d'Otsma Yehoudit et les députés de la Liste arabe venus soutenir leur candidate. Les premiers qualifiaient les seconds de "terroristes" alors que les seconds les narguaient avec des doigts d'honneur et les qualifiaient de "racistes".
La Cour suprême rendra son verdict dans quelques jours.
Vidéo:
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Photo Yonatan Sindel / Flash 90