Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a interrompu son témoignage ce mercredi matin, affirmant ne pas se sentir bien. Après seulement une heure d’audience au tribunal, la séance a été suspendue avec l’accord des juges. Ce développement survient en pleine journée politique sous haute tension, qui pourrait se conclure par un vote sur la dissolution de la Knesset.
En parallèle, les tensions entre le Likoud et les partis ultraorthodoxes autour de la loi de conscription ont atteint un sommet. Les négociations entre Netanyahu, Yuli Edelstein -président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense- et les représentants du Shas se sont soldées par une impasse. Les principaux organes de presse haredim ont appelé à voter en faveur de la dissolution, exprimant leur colère face aux atteintes aux études religieuses.
Dans les colonnes des quotidiens affiliés au judaïsme de la Torah le ton est sans équivoque : "La représentation ultraorthodoxe votera avec douleur la dissolution de la Knesset", peut-on lire à la une de HaModia. Même son de cloche dans Yated Ne’eman et HaMevaser. Toutefois, des efforts de dernière minute sont encore en cours au sein de la coalition pour tenter d’éviter le vote.
La position du Shas reste floue : le silence est total depuis la veille et la réunion du conseil des sages du parti a été repoussée. Le Likoud espère encore capitaliser sur la situation sécuritaire, les frappes au Yémen et les tensions entre les États-Unis et l’Iran pour dissuader un retour aux urnes.
Mais les partis d’opposition ont déjà annoncé une décision unanime : présenter aujourd’hui en séance plénière la proposition de loi pour dissoudre la Knesset. Tous les efforts sont concentrés sur un objectif unique : faire chuter le gouvernement.