Une réponse officielle transmise récemment par l’État à la Cour suprême révèle des manquements préoccupants dans l’enseignement fondamental au sein des établissements ultra-orthodoxes subventionnés. Cette réponse fait suite à une pétition déposée par le Centre réformé pour la religion et l’État, exigeant un meilleur contrôle des fonds publics.
Selon les données examinées, sur 234 écoles privées recevant un financement conditionné à l’enseignement de la liva (tronc commun), environ 40 % des classes de primaire (Aleph à Vav) n’enseignent pas ces matières. Dans les classes de 7e et 8e, seules 77 % des écoles respectent cet engagement. Le déficit est particulièrement criant en anglais : dans la majorité des « mossadot ptour » (établissements dispensés), la langue n’est pas du tout enseignée, bien que les écoles s’engagent à assurer six heures hebdomadaires de langue, réparties entre l’hébreu et l’anglais.
Autre point soulevé dans la réponse de l’État : les enseignants de ces matières ne disposent pas de la certification professionnelle requise. Une enveloppe de 20 millions de shekels a bien été approuvée pour leur formation en 2025, mais sans garantie que les enseignants eux-mêmes en bénéficient réellement.
L’avocate Riki Shapira, représentante du Centre réformé, dénonce un système de subventions sans véritable supervision, ni obligation de résultats. Elle accuse le ministère de l’Éducation d’abandonner son rôle de contrôle et d’exposer des dizaines de milliers d’enfants à un avenir sans outils de base pour s’intégrer dans la société israélienne moderne.