La Grande-Bretagne et les États-Unis haussent leur niveau d’alerte. La UK Maritime Trade Operations, agence britannique de sécurité maritime, a publié un avertissement inhabituellement sévère, mettant en garde contre une "montée des tensions" dans la région. L’organisation exhorte les navires à faire preuve d’une vigilance accrue dans le golfe Persique, le golfe d’Oman et le détroit d’Ormuz.
Dans la foulée, les États-Unis s’apprêtent à évacuer les membres « non essentiels » de leurs ambassades en Irak, au Koweït et à Bahreïn, ainsi que les familles de soldats stationnés au Moyen-Orient.en raison de menaces sécuritaires croissantes. Une mesure approuvée ce soir par le Département d'Etat.
À Téhéran, le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh, a menacé de frapper les bases américaines dans la région en cas de confrontation avec Washington. « En cas de conflit, les pertes américaines seront plus lourdes que les nôtres », a-t-il déclaré, ajoutant que tous les sites militaires américains seraient "à portée" de l’Iran. Il a aussi affirmé que l’Iran avait testé un missile doté d’une ogive de deux tonnes.
Les négociations entre l’Iran et les États-Unis, dans l’impasse après cinq cycles de discussions depuis avril, semblent vaciller davantage. Le point de friction principal reste l’enrichissement de l’uranium : Washington exige un démantèlement complet des capacités iraniennes en la matière, tandis que Téhéran considère ce point comme non-négociable. Le président américain Donald Trump a reconnu être « de moins en moins convaincu » qu’un accord soit possible. « Ce serait mieux sans guerre, sans morts… mais je ne vois pas beaucoup d’enthousiasme de leur part », a-t-il déclaré. Une sixième session est prévue pour demain, mais sa tenue est incertaine. Trump a également averti Benyamin Netanyahu qu’il ne donnait pas à Israël son « feu vert » à des frappes sur les installations nucléaires iraniennes.
En toile de fond, Israël accentue sa pression sur Washington, estimant que Téhéran fait traîner les discussions pour gagner du temps. Selon plusieurs sources, Netanyahu aurait tenté de convaincre Trump que l’Iran le manipule.
L'atmosphère de crise, les menaces croisées et les avertissements officiels font craindre un nouvel embrasement dans une région déjà sous haute tension.