La Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation d’aide soutenue par les États-Unis, a accusé mercredi le Hamas d’avoir perpétré une attaque meurtrière contre un bus transportant ses employés dans la bande de Gaza. Selon un communiqué cité par l’AFP, l’assaut a eu lieu vers 22h, alors que le véhicule se dirigeait vers un centre de distribution de la fondation à l’ouest de Khan Younès.
Au moins cinq humanitaires palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés. Le GHF évoque également la possibilité que certains de ses membres aient été enlevés. « Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette attaque odieuse et délibérée », a déclaré l’organisation, rappelant que les victimes étaient « des travailleurs humanitaires, des pères, des frères, des fils et des amis, qui risquaient leur vie chaque jour pour aider les autres ».
Fondée fin mai, la Gaza Humanitarian Foundation regroupe d’anciens responsables humanitaires, militaires et gouvernementaux. Elle ambitionne de fournir une aide alimentaire à un million de Gazaouis via des centres sécurisés par des sociétés privées.
Malgré son objectif affiché, l’initiative a été critiquée par plusieurs ONG et par l’ONU, qui refuse d’y participer, invoquant des manquements aux principes fondamentaux de neutralité et d’indépendance humanitaire.
Interrogée sur ces critiques, la porte-parole du Département d’État américain, Tammy Bruce, a dénoncé une « hypocrisie totale ». Selon elle, « l’important, c’est que l’aide arrive », affirmant que des milliers de colis alimentaires sont effectivement distribués dans un contexte difficile.