Depuis quelques années, les coqs sauvages prolifèrent à Tel-Aviv, notamment à Jaffa, dans le quartier HaTikva et dans le quartier Ezra, au sud-est de la ville. Ils ne se contentent pas de réveiller les habitants à l'aube mais cacabent sans relâche jour et nuit sans compter qu'ils laissent derrière eux saletés et mauvaises odeurs. Ils se reproduisent à un rythme tel qu’il devient difficile de contrôler leur population. Face à l’ampleur du phénomène et au manque de spécialistes pour les capturer, la mairie vient de publier un appel à candidatures pour trouver des volontaires capables d’intervenir avec humanité et sans recours à des sédatifs. Les coqs capturés seront transférés dans des fermes situées en périphérie de la ville.

Ces gallinacés ne sont pas des poulets domestiques classiques, mais des coqs de jungle rouge, espèce sauvage à l’origine du poulet moderne, domestiqué il y a environ 5 000 ans. Ils sont robustes, parfois agressifs, et certains auraient même fait fuir des chats. Leur prolifération serait due à des pratiques locales : des résidents élèvent des volailles dans leurs cours, puis les relâchent ou les perdent, laissant les coqs se multiplier en milieu urbain. Leur présence est également favorisée par l’alimentation volontaire ou involontaire des habitants, qui jettent des restes de nourriture dans les rues.
La municipalité mène depuis un certain temps des opérations de capture, interdit les cages dans les parties communes d’immeubles, et sensibilise les habitants à la nécessité de tailler la végétation pour empêcher la ponte dans les buissons. Les services de la ville inspectent également les arrière-cours rappelant que «l’espace public n’est pas un poulailler. »