Alors que le monde entier scrute les faits et gestes du président américain Donald Trump, se demandant s’il choisira de s’aligner aux côtés d’Israël dans son conflit avec l’Iran, la Maison Blanche a publié un agenda présidentiel étonnamment allégé pour la journée de demain. En dehors de la cérémonie d’investiture de Charles Kushner — père de Jared Kushner — nommé ambassadeur des États-Unis en France et à Monaco, un seul autre rendez-vous y figure : un déjeuner, à huis clos, avec le chef d’état-major pakistanais, le général Asim Munir.
Cette rencontre attire particulièrement l’attention en raison de la proximité géographique du Pakistan avec l’Iran, et du caractère ambivalent des relations entre Téhéran et Islamabad. Le Pakistan, puissance nucléaire voisine de l’Iran à l’est, entretient avec Téhéran des liens complexes mêlant coopération économique — comme le projet de gazoduc freiné par les sanctions internationales — et coordination sécuritaire ponctuelle, mais aussi tensions frontalières, ayant parfois dégénéré en échanges de tirs.
La rencontre entre Trump et Munir intervient quelques jours après une polémique diplomatique liée à l’invitation — puis à son annulation — du général pakistanais au défilé militaire à Washington, organisé pour marquer les 250 ans de l’armée américaine et l’anniversaire du président Trump. Le revirement de la Maison Blanche a probablement été influencé par des pressions diplomatiques indiennes.